11 juin 2006

Eté indien - Jens Christian Grondahl

Gustav vient de mourir, son meilleur ami (le narrateur, August) rencontre Alma, sa veuve. Elle fut également son ancien amour, une beauté parfaite et bourgeoise qui avait subjugué le jeune romancier de l'époque. Or, Alma a trompé August en le quittant pour Gustav. Mais lui, après tout, n'a pas semblé touché, marqué, car il semblait s'y attendre. En revoyant donc Alma après tant d'années, il se rappelle et est submergé par ces vagues de pensées nostalgiques qui font l'histoire du roman.Mais cela pêche. Cela manque de chaleur, de preuve vivante qu'on nous raconte une histoire, bel et bien ! Je n'ai pas su trouver la flamme, celle qui m'avait beaucoup plu dans "Bruits du coeur" par exemple. Ici, les personnages, aussi touchants qu'incapables d'effusions, s'acharnent à retrouver le passé et à le surmonter pour demeurer vivants, coûte que coûte. Mais ils n'y arrivent pas. Entre amertume, remords ou regret, on se demande franchement qu'est-ce qui anime tout ce petit monde. Tout glisse, tout lasse et ennuie. J'ai été déçue. Par contre, l'écriture de Grondalh demeure élégante, classique mais un peu impénétrable.

Le serpent à plumes, 172 pages


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