Espions
C'est donc une histoire de gamins, dans l'Angleterre des années 40, qui s'inventent des histoires d'espionnage. Sauf qu'ils y croient très fort à leurs spéculations et cela les entraîne donc à des plans de filature et de surveillance dans leur repaire "privet". Mais c'est en fait de nombreuses années après que l'histoire revient en coup de fouet. En humant une odeur, le narrateur se rappelle donc les lieux de son enfance, dans un quartier dit l'Impasse, où il était très copain avec un certain Keith Hayward. Lui, Stephen Weathley, fait donc un travail de mémoire assez laborieux au début - difficile de recoller les morceaux du puzzle, ou délibéremment occulté pour ne pas raviver sa honte ?
Ce livre, finalement, enseigne combien il peut être "dangereux" d'espionner les autres. Telle une morale : c'est interdit ! Cela peut faire du mal, et l'histoire de Stephen et Keith le confirme. Les deux garçons vont amèrement se mordre les doigts d'avoir fourré leur nez là où ils n'auraient jamais du. Surtout Stephen, d'avoir été si passif, si silencieux et parfois lâche (pour ne pas dire maladroit). Longtemps je me suis demandée "mais où peut bien nous conduire l'écrivain", quelle histoire, quelle trame, quels secrets derrière tout cela ?! Et finalement, c'est d'abord assez dérisoire de découvrir la candeur des garçons qui ne tiltent pas à "ces affaires d'adultes". Car Michael Frayn a décidé de se mettre dans la peau du gamin qu'il était, de rapporter les "événements" comme sous le jour de son enfance, avec peu de recul finalement. Et donc on devine davantage ce qui se manigance, on le suppose parfois. Plus que ces nigauds de garnements ! La curiosité est un vilain défaut, paraît-il. C'est vrai. Toutefois, l'ampleur de leurs aventures deviendra étonnamment effarante, et les dernières pages du roman ne cessent de grossir l'effet de surprise ! En bref, ce fut une bonne lecture, mais elle contient un peu de longueurs. Trop convenue, aussi.
Gallimard, 258 pages.
Espions - Michael Frayn
Ce livre, finalement, enseigne combien il peut être "dangereux" d'espionner les autres. Telle une morale : c'est interdit ! Cela peut faire du mal, et l'histoire de Stephen et Keith le confirme. Les deux garçons vont amèrement se mordre les doigts d'avoir fourré leur nez là où ils n'auraient jamais du. Surtout Stephen, d'avoir été si passif, si silencieux et parfois lâche (pour ne pas dire maladroit). Longtemps je me suis demandée "mais où peut bien nous conduire l'écrivain", quelle histoire, quelle trame, quels secrets derrière tout cela ?! Et finalement, c'est d'abord assez dérisoire de découvrir la candeur des garçons qui ne tiltent pas à "ces affaires d'adultes". Car Michael Frayn a décidé de se mettre dans la peau du gamin qu'il était, de rapporter les "événements" comme sous le jour de son enfance, avec peu de recul finalement. Et donc on devine davantage ce qui se manigance, on le suppose parfois. Plus que ces nigauds de garnements ! La curiosité est un vilain défaut, paraît-il. C'est vrai. Toutefois, l'ampleur de leurs aventures deviendra étonnamment effarante, et les dernières pages du roman ne cessent de grossir l'effet de surprise ! En bref, ce fut une bonne lecture, mais elle contient un peu de longueurs. Trop convenue, aussi.
Gallimard, 258 pages.
Espions - Michael Frayn
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