08 juillet 2006

Magique !


C'est un franc plaisir de découvrir et pénétrer dans le royaume fantastique de Narnia, par le truchement d'une armoire rempli de manteaux de fourrure. Quatre enfants vont vivre une épopée extraordinaire et baroque : décors, créatures, légendes ont été peaufinés pour cultiver cet effet. Il y a une forte volonté de grandiloquence et d'une démonstration des moyens faramineux pour mener ce projet. Les studios Disney ont, par ailleurs, décidé de ne pas investir dans l'hémoglobine pour ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes ! Car il est à souligner le génie de ce film qui plaît à toute la famille, chez moi ma fille de six ans n'a pas décroché des 130 minutes ! Un exploit. La magie de Narnia, combinée au minois charmant de la petite Lucy, donnent de l'eau à ce moulin d'aventures palpitantes : quelques sursauts, des larmes, de l'impatience, du soulagement et un émerveillement face à ce faste perpétuel... J'avais déjà lu les deux premiers tomes des chroniques de CS Lewis et je remarque que l'adaptation est restée très fidèle pour le film, les scénaristes ont su se détacher des détails un peu lourds et désuets du roman, ce n'est pas plus mal! La lecture reste toutefois à recommander. Et je suis assez curieuse de l'exploitation cinématographique des chapitres suivants...

Mystères à Wisteria Lane !


J'avais acheté le coffret quelques mois avant la diffusion de la série à la télé. Résultat : je ne le regrette pas ! En plus d'avoir à savourer les 23 épisodes à sa guise, j'ai pu aussi apprendre quelques tuyaux sur les coulisses de la série à succès. J'invite à la prudence concernant ce dernier point, il est préférable de connaître TOUTE la saison avant de jeter un oeil sur les bonus, sous peine de "spoilers" bien fâcheux !!! Il y a cependant un mini-épisode à regarder sans craindre les fuites, celui de l'arrivée d'Oprah Winfrey à Wisteria Lane ! Bref, Desperate Housewives mérite son bouche-à-oreille enthousiaste, les acteurs ne sont pas stéréotypés et le détail fascinant est qu'on peut s'y retrouver chez l'un ou l'autre (la mère dépassée, la célibataire maladroite, l'épouse exigeante ou la bimbo matérialiste... au choix!). L'engouement pour ce sujet de la vie ordinaire d'une banlieue chic américaine n'est finalement plus un étonnement, car la série parle du quotidien et de la psyché des femmes, mais en plus, elle pimente la vie de ces femmes au foyer désespérées par des mystéres (suicide, enlèvement, meurtre, chantage, etc). La saison 1 est franchement bien lancée, c'est juste dommage d'entendre les grondements d'outre-atlantique selon lesquels la saison 2 ne serait pas à la hauteur des promesses du début ! Affaire à suivre !

Le site français

06 juillet 2006

La peau des autres

Dans l'histoire de ce roman, le narrateur prétend aimer le goût de "la peau des autres", d'où sa forte propension à collectionner les conquêtes, sans pour autant passer pour un "homme à femmes". Bref, dans sa vie, il y a deux aventures qui comptent, celle avec Pauline Huang, la masseuse, et celle avec Paule Clarence, le médecin de son père. Mais dans ce roman, on parle aussi des relations entre un père et son fils, de la passion des bonsais et de la vacuité de la vie. Au final, le narrateur apparaît cynique et froid, à peine ému par ses souvenirs d'enfance et la maladie de son père. Beaucoup d'amertume aussi ponctue ce premier roman qui, pourtant, épate et étonne par son ton. Même s'il manque d'originalité, il demeure très bien écrit et se lit de bout en bout sans ciller. J'ai été surprise et séduite par cet homme détaché et qui banalise jusqu'à la conception du sexe en lui-même. Culotté, donc. Mais l'histoire ne s'apesantit jamais, c'est court, juste et bien dosé. Quelques passages assez effrontés, une rigueur presque naturelle et une aisance ébouriffante pour ce monde sans lendemain, qui ne tient pas debout, illogique et l'où se sent si seul... etc. Un bon premier roman, qui j'espère sera suivi d'autres !

Roman d'Eric Paradisi - Paru chez Gallimard en Septembre 2005.

Le vide





" J'écris pour les mères innombrables de tes semblables qui voient un jour disparaître l'idée que vous veniez. Cette douleur immense de voir s'interrompre l'élan. Cette perte de ce qui n'est pourtant qu'un point si petit dans le ventre. Ce deuil. C'est de la vie qui s'en va dans une traînée de sang. C'est à vomir de chagrin. Ecrire en ton nom apaise mon chagrin. Cette fois tu ne resteras pas lettre morte. Tu ne te résumeras pas à l'être mort. "

"Aimé" - Dominique Sigaud

05 juillet 2006

Retour en Islande - Olafur Johann Olafsson

Disa, d'orgine islandaise installée en Angleterre, dans le Somerset, tient un manoir résidentiel avec Anthony. Se sachant condamnée par une grave maladie, elle décide d'entreprendre LE grand voyage de sa vie : celui qui la ramène sur ses terres. Elle a rendez-vous avec quelqu'un, quelques vingt ans après. Mais au cours de ce voyage, Disa va d'abord ressasser les événements depuis son enfance à aujourd'hui, le parcours de son existence et de sa vie de femme. Pas toujours rose, teintée parfois de romance avec un juif allemand, Jakob, dont elle a perdu la trace pendant la guerre. Mais Disa est avant tout un tempérament, un caractère fort et entier, qui pardonne difficilement en faisant fi d'absolution.

Ce livre se présente presque comme un journal intime : les chapitres sont courts, se suivent, ne se ressemblent pas. On passe de l'avant à l'après assez brillamment. Pour cela, l'auteur a bien su cerner son sujet. Par contre, je doute un peu qu'il ait bien réussi à délimiter son portrait de femme, que j'ai parfois trouvé un peu frigide, rigoureux et inflexible. Mais peut-être la tendance à pencher vers la mélancolie, et le passé sensible de Disa a involontairement influencé cette personnalité. Toutefois, malgré les coups durs, Disa ne s'est jamais épanchée au mélodrame et j'ai notamment apprécié cette fuite du sentimentalisme. Ce roman m'inspire des lectures comme celles de Kazuo Ishiguro, où poésie et finesse y sont des soeurs jumelles. Et l'introspection, un travail à part entière, mené délicatement, savamment et sûrement. Un petit régal, en somme.

296 pages, Seuil.

Harry, menacé de mort !

Par sa propre créatrice... Lors d'une interview qu' a donnée J.K. Rowling cette semaine à la chaîne Channel 4, l'auteur de la saga du célébrissime apprenti sorcier a en effet annoncé que deux des personnages principaux mourraient dans le dernier épisode, considérant comme tout à fait envisageable la possibilité que l'un d'eux soit Harry Potter lui-même. On se rappellera qu'avant elle, Agatha Christie et Sir Conan Doyle avaient fait mourir leurs héros-détectives, respectivement Hercule Poirot et Sherlock Holmes, mais que devant le désespoir de leurs lecteurs, ils s'étaient vus obligés de les "ressusciter" quelques années plus tard !Pour le jeune Harry, il faudra attendre au moins l'année prochaine (date probable de publication de l'ultime tome) pour savoir s'il aura la vie sauve...

04 juillet 2006

*sic*


"Fraise et chocolat" d'Aurélia Aurita - Les Impressions Nouvelles

03 juillet 2006

Y'a du vrai !


"Il la voyait comme une sorte de souillon de luxe, avec de la terre sous les ongles en train de parler littérature une flûte de champagne à la main, ou alors une fille en robe de soirée qui boirait une grosse chope de bière en levant le coude, mais impossible de dire ce qui n'est pas à sa place, peut-être ni l'un ni l'autre, peut-être bien l'ensemble."

extrait Douze histoires d'amour à faire soi-même, Lola Gruber, éditions Les Petits Matins.


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