15 septembre 2006

Les 4400


C'est difficile de se forger une opinion sur une série en seulement 5 épisodes, dont 1 pilote d'1h20. Et pourtant, dès leur première télédiffusion, Les 4400 ont fait un carton ! Pourquoi ? faut-il y retrouver un restant des X-files ?... Cela va plus loin, car la série parvient à se démarquer avec son scénario original : 4400 personnes disparaissent et reviennent comme par enchantement à Seattle. Pour elles, le temps s'est figé à l'instant où elles ont disparu. Ainsi il n'est pas extraordinaire de trouver une petite fille née en 1939 et qui a toujours 8 ans en 2005 !.. Mais cet anachronisme aura de plus bizarres conséquences, comme l'accueil que vont réserver les familles de ces disparus. La série va s'y atteler, en montrant le décalage entre les uns et les autres, comment ces 4400 vont pousser à devenir une communauté indépendante et qui va s'élever au sein de la société qui les rejette. Le couple d'enquêteurs, Tom et Diana, va suivre ce dossier qui va s'enrichir de cas de plus en plus inquiétants : des dons auraient été inoculés à ces 4400, pour le bien ou le mal, mais les événements s'enchaînent comme une série de dominos qui s'écroule.
Cette série, foncièrement captivante, berce son propos sur plusieurs genres (fantastique, policier, science-fiction...) et thèmes (se protéger contre le mal, la quête des origines...). Elle a su réussir à ouvrir l'appétit pour une saison 2 attendue au tournant !

Quelques liens (que de fans !) :

14 septembre 2006

Dead Like Me


Dead like me est donc l'histoire de George, jeune fille de 18 ans, qui décède un midi en recevant une cuvette des toilettes sur la figure (désatellisation de la station Mir). Au lieu de rejoindre la lumière bleue, George est prise en charge par Rube, son boss d'une quarantaine d'années, qui va lui enseigner sa nouvelle fonction, à partir de maintenant elle devient une faucheuse d'âmes. Elle sait qui, elle sait quand et où, elle doit juste se tenir prête pour libérer les âmes humaines avant le choc. Toutefois, cette nouvelle façon de "vivre" est difficile à supporter, George se sent complice de la Mort. Et plus encore, elle doit assumer d'avoir une vie comme les vivants (travailler, se loger, manger, etc.) mais en sachant qu'elle n'a désormais plus la même apparence, qu'elle est totalement étrangère à ce qu'elle était, et même sa famille est incapable de la reconnaître.

En 14 épisodes de 40 minutes, la série Dead Like Me embarque le téléspectateur pour une saison décapée, où humour noir et causticité se côtoient. C'est très glauque, mais poilant. La façon dont la Mort survient donne droit à des scènes époustouflantes et complètement déjantées. Excentrique, irrévérencieuse, révolutionnaire... Dead like me puise un peu dans le sillon d'une série comme Six Feet Under : il y a beaucoup de dérision, de cynisme et une dédramatisation de la mort. Le personnage de George est interprété par la jeune Ellen Muth dont la moue boudeuse interpelle, exaspère, prête à sourire, bref ne laisse pas insensible ! Le rythme de la série est décoiffant pour commencer, puis s'essouffle vers les 2, 3 derniers épisodes. Pas de fin en apothéose, dommage ! La saison 2 n'est pas encore sortie en Z2 (cette saison 1 remonte à 2003), et la chaîne américaine Showtime a décidé d'arrêter les frais pour la saison 3. Tant pis ! - Bonus en anglais, exclusivement ! -

Quelques liens :


13 septembre 2006

L'homme de la page 70


On s'aime dès les premiers mots, d'autre chose que d'amour. On fait l'amour quand même, en général dans une maison lointaine, pleine d'inconnus, de chats tigrés et de téléphones. Le matin, extrêmement sensibles aux froissements de l'air autour de nos gueules de bois, on avale des litres de café, on mange du poulet. Et puis on sort dans le jardin en automne pour rire un peu de nos grands sentiments et de nos tentatives de bons à rien. Mais ce qui reste au bout du compte, quinze ans après, c'est qu'on s'est aimés dès les premiers mots et qu'on ne s'est jamais lâchés.

Ils s'en allaient faire des enfants ailleurs, Marie-Ange Guillaume (ed. Panama)

11 septembre 2006

L'automne de Clara


Clara a été très femme chocolat durant le printemps 2006.

Pour cette rentrée automnale, Clara est définitivement anglaise... Elle a opté pour cette chanson absolument folle et déjantée : Your kisses are wasted on me du groupe The Pipettes (j'en parle sur ma Noire Platine).

Je vous invite aussi à les adopter ! C'est dingue.

En ce qui me concerne, j'ai opté pour the songs that we sing ...

Scarlett fait son show


Dans Lost in translation deux âmes seules se rencontrent dans un Tokyo déjanté et partagé entre tradition et modernisme... Bill Murray et Scarlett Johansson laissent exploser leur talent, leurs mines apathiques et se baladent la nuit dans des boîtes de strip-tease ou chantent sur du karaoké des chansons de Brian Ferry ou des Pretenders. Mangent de sushis en se faisant la tête. Ils se croisent, se rencontrent, se plaisent et se vouvoient de bout en bout... C'est tout simplement grisant ! Dans ce film au scénario anémique, la touche de Sofia Coppola est scintillante et fait merveille. J'aime (en vrac) Bill Murray en cynique désabusé, le teint laiteux de la divine Scarlett Johansson, la Bande Musicale où on y croise Phoenix, Air et compagnie. Lost in Translation est poétique, drôle, touchant et dépaysant : demain j'achète la BO et un billet pour le Japon !

Dans Match point Scarlett Johansson est plus bouleversante et troublante que jamais ! Face à elle, le tout autant très sexy Jonathan Rhys-Meyers interprète un personnage difficile à cerner. Jusqu'aux dernières minutes du film, il restera d'ailleurs insaisissable... C'est l'histoire d'un couple glamour qui tombe dans la spirale de la passion ... pour ne pas dire destructrice. Le film est filmé avec intelligence, montrant toute la douceur des sentiments et leur complexité, livrant avec classe la volupté d'une liaison folle, charnelle et clandestine. La fin est tranchante, sifflante. Le site

Dans A good woman Scarlett devient la douce et naïve Meg Windermere, éprise de son mari Robert avec lequel elle vit toujours une lune de miel. Nous sommes en Italie, au début des années 30. La petite société d'anglo-saxons pavoise, paresse et colporte les ragots sur leurs compatriotes... Ainsi une certaine Mme Erlynne, américaine sans le sou, crée le scandale en débarquant en Europe après avoir brisé des coeurs dans son sillon. Croqueuse de sous, maîtresse impénitente, Mme Erlynne a mis le grappin sur Robert Windermere. Cette histoire est inspirée de la pièce d'Oscar Wilde "Lady Windermere's fan". L'adaptation est superbe, soignée, guindée, suave.. etc. On se croirait dans du Edith Wharton et du Henry James ! James Ivory ne pourrait renier cette direction de Mike Barker. Scarlett impose définitivement sa fraîcheur, sa candeur en symbiose parfaite avec sa sensualité sous-jacente ! Très bon film (pas prêt sortir en France, hélas). Son site : A good woman.

Lost in translation, film de Sofia Coppola (2003)
Match Point, de Woody Allen (2005)
A good woman, de Mike Barker (2004)

10 septembre 2006

L'écriture d'une fée


Elle s'appelle Alice Ferney. Et elle écrit comme une fée :

" Nous sommes tellement remplis de mots qu'il nous faut absolument parler : comme s'ils étaient des oiseaux à libérer, comme s'il fallait faire le vide avant de laisser venir en nous d'autres mots. Nous parlons, nous parlons : les uns aux autres, les uns contre les autres, les uns des autres. Les mots s'agitent inutilement entre nous. Ceux que nous osons dire. Ceux que nous gardons pour nous. Ils sont tous là. Nous les avons sur le bout de la langue, au bord des lèvres, derrière la paroi du front, dans la tête. Souvent nous les avons dits et nous les répétons. Ils ne s'usent pas, ils gardent leur pouvoir de transformer, de blesser, ou d'illuminer.

Oui ! Nous sommes avec les mots comme des poissons dans l'eau. Nous vivons dans la mer des mots comme dans la mer des autres. Et peu à peu nous viennent des écailles protectrices, des nageoires pour fuir, des dents pour mordre. "

Dans son dernier roman, elle épingle Les Autres sur la base d'un jeu de société qu'organise une bande d'amis. Le principe est de dire toute la vérité sur les autres et de révéler la façon dont les autres nous perçoivent... Ce roman est subtil, il parle de la parole, des sentiments cachés et il met à jour les failles secrètes. C'est beau et élégant, comme La Fée.

Le roman sur Amazon...


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